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Affichage des articles du mai, 2010

Portrait

Frédéric Dupoux, le photographe haitien du 12 janvier Frédéric Dupoux, 25 ans, l'un des jeunes talents dans le domaine de la photo qui domine la scène locale depuis quelques années, a réalisée le cliché de la couverture du dernier numéro du Monde Magazine dédié à Haïti. Plongé dans l'actualité depuis qu'il a mis sur Twitter la première image du tremblement de terre du 12 janvier, Dupoux, nous retrace sa jeune carrière de photographe. Très tôt, vers 12-13 ans, grâce à son oncle Alex Dupoux qui possède un studio de photographie bien fréquenté, Frédéric Dupoux tombe dans le bain de la photo. Au propre comme au figuré. « Je transportais les équipements de mon oncle, l'assistais par curiosité dans ses déplacements. Je le regardais faire. J'étais émerveillé par les émulsions et le développement des films. J'étais dans les tirages et dans les bains, si l'on peut dire, très jeune. Un jour, mon père m'a prêté sa caméra, j'ai fait mes premières photos, puis
La terre, à qui appartient-elle ? Michel MENGNEAU Source: http://www.legrandsoir.info/La-terre-a-qui-appartient-elle.html Lorsque l’on évoque la propriété, et plus particulièrement la propriété foncière, on pense naturellement à Pierre-Joseph Proudhon qui s’écria : « La propriété, c’est du vol ! ». Il ne fut d’ailleurs pas le seul à penser cela, mais avec l’évolution de beaucoup de pays développés il est acquit par une sorte de consentement, se voulant légitime dans le concept d’une société individualiste, que celui qui exploite la terre en est en générale le propriétaire, ou le loueur d’un autre propriétaire, il n’existe donc peu de terre libre. Pour fouler encore des espaces de liberté il faut se tourner vers des pays où le nomadisme est une des façons de vivre, et où les peuples nomades tirent leurs subsistances d’une terre appartenant à la communauté. On pense alors aux Touaregs du Sahara, les Qachqâïs d’Iran, Les Evènes sibériens, les Lapons, etc., peuplades que l’on estim
Haïti : Monsanto et le "Projet Winner" Thalles GOMES Source: http://www.legrandsoir.info/Haiti-Monsanto-et-le-Projet-Winner.html Les médias ne parlant plus d’Haïti on se dit que tout s’est bien fini, que la solidarité internationale a permis de faire sortir le petit pays de la crise qu’il a subit en janvier dernier. Et bien non, en fait tout commence, même si le pays tente de se réorganiser et que la vie reprend doucement son cours Haïti n’en a absolument pas fini avec les crises. Tout au contraire, comme annoncé précédemment les vautours multinationales se sont jetés dessus avec l’avidité des investisseurs découvrant de nouveaux marchés. L’article de Thalles Gomes traite ici spécifiquement de l’action de Monsanto soutenue par l’USAID, UPS et la Kuehne+Nage qui au sein du Projet Winner (tout un programme) sont entrain de vassaliser entièrement l’agriculture haïtienne à leurs produits. Moins visible, mais qui causera au final beaucoup plus de dégâts et fort possiblement de
Des enfants d'une école rurale haitienne celebrant le 207è anniversaire du bicolore haitien (Photo de Lilianne P-P) Le chef de l'Etat et son épouse à l'Arcahaie accompagné d'autres officiels (Photo de Morenvil M. )    Une foule en liesse à l'occasion de la célébration du 206è anniversaire du drapeau à l'Arcahaie (Photo Morenvil M.)
Lire et voir « Vers le sud » Par Hugues Saint-Fort Des trois romans de l’écrivain haïtiano-québécois Dany Laferrière qui ont été jusqu’ici « adaptés » au cinéma : Le goût des jeunes filles, Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer (qui est devenu au cinéma : Comment conquérir l’Amérique en une seule nuit) et Vers le Sud, ce dernier est peut-être celui à travers lequel la question de l’adaptation d’un texte littéraire au cinéma se pose le plus crûment. Dans la mesure où le cinéma est reconnu et accepté aujourd’hui en tant qu’art à part entière (c’est le « septième art »), pourquoi faut-il continuellement reposer la question de l’adaptation cinématographique des textes littéraires (roman, nouvelle, conte) ? L’un des grands noms de la Nouvelle Vague du cinéma français des années 1950-1960, Jean-Luc Godard, a résumé les enjeux de cette problématique avec cette phrase : « A quoi sert le cinéma, s’il vient après la littérature ? » Malgré la référence claire au roman de Dany Laf
Haïti : Les non-dits d’une opposition à la dérive Par Fritz Calixte* publié sur le site d'AlterPresse le 15 mai 2010 Et si la mobilisation de l’opposition en Haïti était l’arbre qui cachait la forêt ? Les hommes politiques haïtiens pratiquent un art politique dont la rationalité peut faire pâlir les puristes du cartésianisme. Ils se disent leaders politiques, mais de ce métier ils n’ont que le mot. Aucun parti politique n’a esquissé un programme de gouvernement depuis les cinq dernières années qui nous séparent des présidentielles de 2006. Sur ce point, reconnaissons que l’état affligeant et non professionnel de notre quatrième pouvoir leur a facilité le labeur. Quand nos hommes politiques s’invitent dans les médias aucune question économique, fiscale, de justice sociale ou autre ne leur est posée. L’esprit de facilité sied aux uns et aux autres comme un gant. Nos hommes politiques, nos amuseurs publics, ne retiennent de la politique que de la politique polit
Lancement des TROIS PREMIERS VOLUMES (3) de l‘édition de poche totalement refondue, de l’Éventail d’Histoire Vivante d’Haïti pour devenir des ouvrages neufs, populaires, approfondis, et largement inédits en quinze volumes par Leslie F. Manigat Je suis tenté de m’amuser à dire que nous avions déjà, en histoire générale d’Haïti, le Thomas Madiou, un monument en sept tomes et le Beaubrun Ardouin, une réplique en onze volumes de l’édition originale. Alors, pourquoi pas aujourd’hui mes quinze volumes de cinq cents pages chacun, en essais d’émulation ? Lucien Febvre n’espérait-il pas voir chaque génération faire mieux dans la connaissance de l’histoire ? Du nouveau chez Clio ! Ainsi titrais-je, dans la revue « Optique » de Lucien Montas, mon compte-rendu critique du « magnum opus » du Dr Jean Price Mars sur « La République d’Haïti et la République Dominicaine » en 1954. C’est le même cri qui annonce aujourd’hui comment l‘étude de la nouvelle histoire chez nous reprend son élan « revivific
LA PRIVATISATION DE L’ÉTAT Par Jean-Claude Bajeux, Jean-Claude Bajeux Directeur exécutif du CEDH, Centre Œcuménique des Droits Humains Finalement, nous commençons à voir, en attendant de les subir, les résultats des grandes manœuvres et des obscures tractations auxquelles le Président René Préval s’est dédié avec persistance et entêtement depuis son retour au pouvoir en 2006, pour un deuxième mandat présidentiel, il y a quatre ans et demi. Sa carrière politique qui se situait jusque là dans le sillage de celle de Jean-Bertrand Aristide, devenait quasi autonome après le départ pour l’exil de son alter ego. Non sans habileté, le deuxième mandat se situait sous l’égide d’une permanente conciliation, sous le charme d’une politique de séduction tous azimuts. Le président s’indignait des accusations d’autocrate ou de dictateur qu’on lui faisait : Moi, dictateur ! Quelle idée ! et dans cette protestation, il jetait toute sa réputation de bohême cool et tranquille, étranger aux frasqu
Le pari américain face au défi haitien Par Pierre-Richard Cajuste et Jean-Robert Hérard* Le « débat » passionné, qui a cours ces jours-ci autour de la constitution de la Commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti (CIRH), de par ses orientations fondamentales et son contenu insidieusement politicien, est loin de toucher le fond du problème. On a vu que certaines interventions dans les médias, purs produits des enthousiames primesautiers et du déni de la réalité existante, passent tout à fait à côté de l’enjeu politico-stratégique qui fonde la formation de cette Commission. C’est facile de tomber dans des invectives empreintes d’un fort relent de nationalisme éculé et d’éviter d’imaginer une approche plus réaliste et plus adaptée à la situation actuelle. C’est facile de vociférer et de crier haro sur le baudet de la « mise sous tutelle », d’élucubrer sur la « perte de souveraineté », de fantasmer autour de la présence sur le territoire national de prétendus Sonthonax et Polv
Comprendre pour mieux oeuvrer la politique en Ayiti Introduction Qui a un pouvoir politique et ne souhaiterait pas le conserver directement ou indirectement ? Seul un détenteur qui honore les principes régissant l'accession au poste respectif, mais contre une pulsion naturelle. Qui aurait la possibilité de concentrer tout ce pouvoir et ne le ferait pas s'il avait le choix ou les moyens ? Personne qui fait partie d'un cercle politique en quête de pouvoir. Pourtant, les aspirants aux postes électifs accusent toujours ceux qui les occupent d'un complexe résultant du rapport entre la conquête et la conservation du pouvoir absolu de l'État. C'est le complexe du "Tout pouvoir à moi seul" qui y découle indifféremment de la forme de gouvernement en vigueur. De fait, l'individu ou le groupe qui gère les affaires de l'État jouit de ce pouvoir et peut en abuser. L'accession au poste de contrôle est l'enjeu qui stimule l'intérêt de beaucoup