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Articles

Affichage des articles du décembre, 2009

Louis-Philippe Dalembert distingué en Allemagne

Louis-Philippe Dalembert sur le plateau du Café Littéraire à Saint-Malo en 2007© Gaël Le Ny L’écrivain Haïtien Louis-Philippe Dalembert a reçu la prestigieuse bourse "Artists in Berlin Programme" décernée par le German Academic Exchange Service. Il est donc invité à résider pour l’année 2010 à Berlin où il participera à la vie culturelle de la ville, à des rencontres, des échanges avec les artistes et auteurs allemands... Cette bourse, attribuée par un jury composé d’auteurs, d’universitaires et d’artistes récompense le travail d’un écrivain, d’un cinéaste ou d’un compositeur, par le passé d’autres amis du festival ont été distingués à Berlin : Abdourahman Waberi, Breyten Breytenbach, Marie NDiaye... Louis-Philippe Dalembert n’en est pas à sa première distinction, il fut pensionnaire de la Villa Medicis de Rome, invité en résidence d’écriture à Mishkenot Sha’ananim à Jérusalem, et a reçu entre autres le Prix RFO du livre ne 1999 pour son roman L’Autre face de la mer et le trè

Fin d'année

Fin d'année Par Gary Victor, journaliste et romancier L'année 2009 prend fin. Notre pays n'arrive toujours pas à prendre le chemin qui lui permettrait de prendre sa place dans le concert des nations. On reçoit certes des délégations étrangères. D'anciens présidents encore en position de force effectuent des tournées avec, dit-on, des investisseurs. Les Nations-Unies en Haïti se donnent constamment de bonnes notes. Mais, nous, Haïtiens, avons conscience que rien ne se passe tout simplement parce que nous ne pouvons pas encore nous offrir une gouvernance moderne, avec une compréhension claire de notre passé et de notre présent pour penser un futur qui nous redonnerait un tant soit peu notre fierté. La politique haïtienne malheureusement, reste toujours aux mains des mêmes familles, des mêmes petits groupes, dont le seul objectif est de perpétuer un pouvoir dédié à leur seul intérêt. Ces familles, ces groupes, ont toujours eu le génie de maintenir notre peuple dans son ign

HAITI:L'éternelle transition

HAITI:L'éternelle transition S'il y a une période de la dynamique politique plus redoutée par les sociologues, anthropologues, chercheurs, scientifiques, c'est bien la transition. Non qu'elle soit une étape de la vie politique qu'il faut écarter où vite brûler à tout prix. Mais cette phase de l'activité politique est caractéristique d'une désorganisation sociale - trop dangereuse pour l'existence et la survie de l'Etat - pour qu'elle s'échelonne sur le long terme, voire durer une éternité. Pourtant notre pays - comme s'il était en état d'apesanteur - traîne depuis 1986 une période de transition qui parachève graduellement le déclin de l'influence des règles sociales sur les individus, se manifeste par cet affaiblissement des valeurs collectives, induisant inéluctablement cet accroissement et cette valorisation des pratiques individuelles destructrices des collectivités. Les signes de cette période, ô combien! longue de transition

Filiation et Pouvoir en Haïti

Filiation et Pouvoir en Haïti Le troisième mariage de René Préval marque 200 ans d’omniprésence des « Latchamimi[1] » au pouvoir. Par Leslie PERPIGNANT Introduction Le mariage du Président René Préval et d’Elisabeth Débrosse Delatour, le 6 décembre dernier, est un acte politique. Ce mariage a été l’objet de beaucoup de commentaires dans la presse haïtienne, mais il est triste de constater le caractère superficiel de la plupart de ces commentaires dont très peu sont allés au fond de la question. La majorité privilégie l’aspect factuel ou l’aspect « tripotage » propre aux médias en lieu et place de l’analyse politique. Cet article propose des pistes de réflexions en vue d’une interprétation plus politique de l’acte du président. En plaçant les tourtereaux dans le contexte politique haïtien, il est possible de montrer que ce mariage scelle le lien existant entre la Présidence de René Préval et le clan duvaliériste qui devient la force dominante du pouvoir actuel. Leslie Delatour continu

Haiti : La liberté sans esclavage

Haiti : La liberté sans esclavage Sur « Mer et Liberté – Haïti 1492-1794 » de Vertus Saint Louis Par Leslie Péan Il est quelque peu étonnant que l’un des meilleurs ouvrages produits en Haïti en 2009 n’ait pas été signalé dans la presse et ne suscite un large débat. Il n’est jamais trop tard pour bien faire et pour présenter au public le travail de réflexion de haute volée du professeur Vertus Saint Louis. D’abord le titre : Mer et Liberté – Haïti (1492-1794). Tout un programme. L’auteur ne tombe pas dans le piège de parler de Saint Domingue. Il ne change pas le nom de la maison en y allant au sous-sol. Nous sommes donc en Haïti dans cette période de formation cruciale, dans ces trois siècles de colonisation allant de 1492 à 1794 où se sont mis en place les soubassements de l’ordre occidental qui refuse aux peuples non blancs la liberté et le statut d’êtres humains. Afin de justifier l’exploitation à outrance de ces peuples, l’éthique raciste a propagé l’idée que les non blancs ne sont

!!! JOYEUX NOEL A TOUS ET A TOUTES !!!

Passage à gué sur le fleuve de Dany Laferrière

Passage à gué sur le fleuve de Dany Laferrière Par Merès wèche Le roman « L'énigme du retour » de Dany a raflé quatre prix, rien que pour l'année 2009. Le Nouvelliste est heureux d'accueillir un texte critique de Mérès Wèche autour de ce livre à succès. Plus qu'une critique, c'est le témoignage de quelqu'un qui a connu le père avant le fils, même si ce souvenir nous vient de la brume du passé. « L'énigme du retour », tout un poème-fleuve. Je l'ai traversé avec le sentiment d'un armateur de la Grand'Anse qui avait un jour planté son mât à Petit-Goâve. Un peu comme Windsor K. Il en est sorti également un jeune écrivain qui porte le nom de son père. Il y a toujours à chaque fois un fils de Marie à devenir écrivain. N'empêche que Jésus n'a écrit que sur du sable... Windsor K., ce barbu de 1957, habite quelques arpents de ma mémoire. Je le revois encore à côté de Daniel Fignolé dans cette ville de Jérémie dont le Saint Patron fut transmué en u

Marie Vieux Chauvet: pourquoi on en parle tant ?

Marie Vieux Chauvet: pourquoi on en parle tant ? Par Antoine Jeudy (Photo: Anthony Phelps Port-au-Prince, 1963) Certains professeurs de sciences sociales conseillaient, jadis, aux jeunes amants de la littérature haïtienne de lire à fond l'histoire d'Haïti avant de se consacrer à la littérature de ce pays. Car les liens se révèlent très étroits, ajoutaient-ils . Si vrai que la lecture de cette histoire facilite, avec aisance , la compréhension de cette littérature si engagée qu'est la nôtre, répétaient-ils à travers leurs cours magistraux centrés dont ils étaient fiers . Réflexion que les professeurs versés dans le domaine ne commentèrent jamais. Pour le soutien de leur conseil , quelques-uns rappelaient qu'en 1859 fut publiée à Paris , Stella, une grande oeuvre posthume de Emeric Bergeau. C'est tout un pan d'histoire de notre guerre de l'indépendance nationale romancé par l'un de nos meilleurs écrivains de l'époque, qui endurait à l'île de St Tho

l'''Eventail d'Histoire Vivante d'Haiti''

l'"Eventail d'Histoire Vivante d'Haiti" Le professeur Leslie F. Manigat annonce le lancement de la série des trois premiers volumes de l'«Eventail d'Histoire Vivante d'Haiti». L'édition de poche paraîtra à partir du début de l'année nouvelle 2010 et sur deux ou trois années a venir encore, (si Dieu lui prête vie), en quinze (15) volumes. Leslie François Manigat,Historien,professeur des Universités,ancien Président de la République d'Haiti « Manifeste » ou profession de foi d'un historien professionnel, en guise de Préface à l'édition de poche en 15 volumes, revue, corrigée, augmentée et surtout totalement refondue, de l ' « Eventail d'Histoire Vivante d'Haiti » incorporant une documentation prospectée en ratissant large l'espace de terrain disponible pour les recherches historiques, notamment de nouvelles sources microfilmées d'archives et une mise à jour bibliographique résultant d'un recyclage permanent né

Le murmure d'un livre

Le murmure d'un livre Suite et fin Nou vous proposons la dernière partie de l'entrevue réalisée avec Dny Lafferière (prix Médicis 2009). Le Nouvelliste : Vous évoquez aussi les mutations sociales (le kidnapping) et les violences contemporaines liées à la vitesse type moto et Baricad Crew. Mais, parallèlement, il y a dans le texte des paysages de province que vous aimez décrire en des flashes rapides de caméra. Où vous sentez-vous plus confortable entre ces deux espaces de votre retour ? Dany Laferriere : J'avais l'impression d'être une caméra impassible qui alterne de longs panoramiques (les textes natifs) avec des zooms qui sont les brefs textes poétiques. Je tentais ainsi de filmer la vie quotidienne sans émotion apparente. Haïti est un organisme vivant, donc instable. En définitive difficilement malléable. Il me fallait rendre compte de cette folle énergie. Une énergie urbaine explosive qui se concentre surtout à Port-au-Prince. Mais, dès qu'on quitte la capi