Accéder au contenu principal

Articles

Affichage des articles du juillet, 2006
Bouc émissaire au lieu d’un roi-dieu Patrice Dumont Zinedine Zidane, cinq jours après une finale de Coupe du monde perdue, et au cours de laquelle il a été expulsé pour violence sur Materazzi, a réussi à cause même du geste violent et l’expulsion qui s’est ensuivie, l’inédit exploit de concentrer sur sa personne l’attention de la majorité des salles de rédaction du monde entier. Et ce n’est pas fini, puisque la Fifa a ouvert une enquête sur ce qui sera « l’Affaire de la Coupe du monde 2006 » au même titre, et peut-être plus encore, que le dopage de Maradona aux USA en 1994. Une version des faits de Zidane, qui sera transmise à Materazzi pour réponse, est attendue à la Fifa le 18 juillet. Deux jours après, les deux hommes seront entendus et confrontés à Zurich par le comité disciplinaire. Pour mémoire, et à titre comparatif, rappelons qu’en 1990, Ryjkard avait craché au visage de Voeller, comme d’ailleurs Totti sur le Danois Poulsen en 2002. L’Argentin Ortega cogna aussi, de la tête, le
Que comprendre ? Par Patrice Dumont L'équipe haitienne des moins de 23 ans. L’équipe haïtienne de football U-23 ans, qui représente la nation aux Jeux centre- américains et caraïbes à Carthagène, Colombie, a perdu ses deux matchs (2-1) contre la Jamaïque et le Costa Rica. Plus que la similitude des scores – ce qui arrive souvent en football, comme en d’autres sports d’ailleurs – c’est le scénario presque identique des deux matchs qui intrigue : double expulsion et trois penalties concédés, dont deux lors de la première rencontre, que les Jamaïcains ont transformés tandis que Occénat, notre portier, a détourné celui du Costa Rica. Les défaites ne sont pas tout à fait surprenantes quand on sait la désinvolture avec laquelle depuis quelque temps la fédération haïtienne de football lance nos athlètes dans les fosses aux lions des compétitions régionales. Nous avons perdu l’habitude de bien nous préparer, donc de gagner. Mais le scénario, revenons-en.Quand une équipe perd deux joueurs,
AVANT-MATCH / Servir, et quoi encore ? Par Patrice Dumont On sait que l’homme est social. Que donc sa production matérielle, intellectuelle ou artistique, l’organisation de ses loisirs, et même sa spiritualité, sont liées à un ou des groupes. En religion comme en sport, une administration encadre l’action proprement dite. Pour faire simple, disons que le prêtre, le pasteur, l’imam, le rabbin tiennent une administration qui encadre, facilite l’action des ouailles. De même pour les sports. Le dirigeant sportif se donne pour tâche de simplifier le parcours de l’athlète qui va du terrain d’entraînement à la seconde de l’entrée en compétition. Entre ces deux moments, une variété impressionnante d’actions à entreprendre de la part du dirigeant : louer un local ou s’en construire un ; acquérir le matériel de bureau ; tenir la correspondance avec les pouvoirs publics et les sponsors ; honorer des réceptions ; établir le fichier de l’athlète ; discuter et signer des contrats avec les entraîneu

Haiti et la coupe du monde 2006

Merci Wyclef ! Par Pierre Clitandre(Haiti) Un zoom de quelques secondes d'une intelligente caméra sur le ventre du chanteur de rap haïtiano-américain montrait au monde entier les armoiries de la souffrance permanente et l'effigie de la terre sacrifiée. C'est à la tête et au ventre que l'on porte Haïti. Le ventre, lieu matriciel de douleur reproductrice et espace lunaire du plaisir. La tête, zone épineuse de la pensée et territoire de feu distributeur d'énergies. Quand ces deux fonctions anatomiques s'harmonisent, l'être répand la lumière. Et toute la terre à laquelle il appartient reçoit une charge de frémissements qui la réveillent soudain de sa léthargie et de son coma. La chemisette blanche de Wyclef Jean et le mouchoir à sa tête de rappeur moderne nous ont fait comprendre la vérité du corps, le temps de sa trop courte mais très imposante prestation sur la scène du stade de Berlin aménagée, dans un décor de pureté futuriste, à l'occasion de la finale

Football et Musique : Wyclef Jean hisse le drapeau d’Haïti jusqu’en Allemagne

P-au-P, 10 Juil. 06 [AlterPresse] --- La star haïtienne, Wyclef Jean, a porté les couleurs d’Haïti jusqu’à Berlin en Allemagne, le 9 juillet 2006, à l’occasion de la finale de la 18e édition de Coupe du monde de football, ont pu constater les téléspectatrices et téléspectateurs du monde entier. Wyclef Jean a performé en duo avec la chanteuse colombienne, Shakira Isabel Mebarak Ripoll, au cours du show musical précédant la grande finale de football 2006 - qui a opposé la sélection nationale de l’Italie à son homologue de France - en interprétant la chanson intitulée « Hips don’t lie ». La 18 e coupe du monde de football a été remportée 5 tirs au but à 3 (sur penalty) par la Squadra Azurra, au terme de 120 minutes de jeu (90 minutes réglementaires et 2 périodes de prolongation de 15 minutes) au détriment des Bleus emmenés par Zinedine Zidane, qui termine mal sa carrière avec un carton rouge après un coup de tête assené au défenseur italien Marco Materrazzi à la 110 e minute de jeu. La pr

Affaire Zidane-Materrazi

L’Italie comme le Brésil Par Patrice Dumont Une multitude de coïncidences dans l’évolution du football a fait les délices des spécialistes de la numérologie ou de l’astrologie au fur et à mesure que s’approchait la fin de la compétition. Deux, au moins, se sont produites avec la victoire italienne aux tirs au but dimanche soir à Berlin. Et les deux concernent l’Italie et le Brésil. 1- Les Auriverde ont traversé vingt-quatre ans de disette entre 1970 et 1994 avant de regagner la Coupe du monde, leur quatrième. L’ayant gagnée en 1982, l’Italie aussi l’a reconquise après vingt-quatre ans, en 2006. 2- Le Brésil était retourné sur le chemin du succès en battant l’Italie elle-même sur tirs au but après un nul 0-0. L’Italie en a fait de même (5-3 aux tirs au but) au grand dam de la France qui restera avec une seule étoile sur la poitrine. Ajoutons que tous les douze ans depuis 1970, l’Italie est en finale, soit donc 1982, 1994, 2006. Mais la vérité du terrain n’a que faire des statistiques ou
Brezil fè tout mounn wont par Gérald Bordes - InfoHaiti.net Eliminasyon Brezil nan kadefinal kont Lafrans nan Mondyal 2006 la se youn nan pi gwo desepsyon nan Koup dimonn nan. Rezilta a nan limenm pa gen anyen etonan ladan l, paske ekip fransè konpoze avèk plizyè chanpyon dimonn kòm gran mèt Zidane, Vieira, Barthez ak Henry pou nou site sa yo sèlman. Pa kont sa ki etonan, se fason Brezil kite konpetisyon an, avrèdi, fason yo jwe chak nan rankont yo nan Mondyal la. Koupab de yon foutbòl pòv nan zafè ritm, enspirasyon ak efikasite, ekip dirije pa Carlos Alberto Pariera se te lonbraj ekip ki te bat Ajantin yon ane avan Mondyal la. Sete nan okazyon Koup konfederasyon an nan lakou Francfort, nan estad yo pèdi devan Ble yo. Ekip sa te konte sou yon pakèt jwè yo konsidere kòm meyè nan monn foutbòl la, sou yon taktik plito ofansiv (nan teori), epi tou sou « kare magik » ki te gen ladann Kaka, Ronaldinho, Adriano ak Ronaldo. Malgre sa, de premye rankont li yo, kite trè enkyetan, te bay viktwa k
Que restera-t-il de nos amours teutonnes 2006 ? par Patrice Dumont D’abord, un pays qui se prend au sérieux, qui est sérieux et a commis très peu d’erreurs dans l’organisation de la fête. Des erreurs ? À l’aune de notre observation, disons une : certains terrains qui, ne résistant pas à la pression des crampons, se laissent racler par moments et font déraper des joueurs pourtant bien fixés sur leurs appuis. Cela nous a coûté quelques belles actions et joué des tours aux gardiens, notamment Zaïd de l’Arabie Saoudite. Les stades, beaux dans leur nudité, ont dégagé de la splendeur lorsque le peuple chamarré les habille de ses mimiques hilares ou angoissées, les fait gronder par les vociférations, sifflets, applaudissements et le tintamarre de tambours, trompettes, cymbales ; les océanise par l’imitation des ondulations aquatiques… On a vu les joueurs descendre de leur luxueux autobus, marcher jusqu’à l’entrée de leurs vestiaires dont les allées, spacieuses et classieuses rappellent au mon
Le milieu de terrain italien Par Patrice Dumont On sait qu’en football l’empire est le milieu. Celui de l’Italie comporte cinq éléments comme on en trouve dans la plupart des formations présentes en Allemagne. La tendance est d’utiliser deux milieux excentrés, à droite et à gauche évidemment, qui jouent le rôle classique de demi mais aussi d’ailier, tâche qui redevient à la mode avec l’école hollandaise à travers Ajax et son entraîneur Louis Van Gaal qui l’a imposée à Barcelone entre 1999 et 2003. En plaçant Ronaldinho à gauche, Eto’o au centre et Messi ou Giuly ou Larsson à droite, Ryjkard maintient la tendance. Dans l’Italie de Lippi, Camoranesi est demi-ailier droit ; Perrotta, demi-ailier gauche. Ils donnent de la consistance au milieu, veillent à contrôler la montée des latéraux adverses, offrent des possibilités de débordement. Il reste trois postes. Comment sont-ils répartis ? Derrière l’attaquant de pointe, Francesco Totti arpente tout l’espace entre le milieu et la défense adv
La métamorphose italienne Par Patrice Dumont Quelles erreurs a commises Klinsmann dans la mise en place de son équipe à l’occasion de cette demi-finale qu’il a perdue ? Convenons d’abord que Sebastian Kehl n’a ni le dynamisme ni l’abattage de Frings suspendu pour cause de pugilat lors de Argentine-Allemagne. Le choix de Borowski à la place de Schweisteinger a surpris, parce que le milieu de terrain de Bremen n’a pas la vivacité du Munichois, qualité physique indispensable pour occuper valablement la partie excentrée du milieu de terrain. La bataille allait se révéler plus ardue que prévue lorsque dès le début du match, on vit une équipe italienne à l’opposé de la tradition mesquine qui a cours dans la péninsule et qui semblait encore le choix de cette cuvée 2006 concoctée par Lippi. Au contraire, les Italiens placèrent leur bloc très haut, contrariant les circuits par trop prévisibles des Allemands, notamment avec Camoranesi à droite et Perrotta à gauche qui bloquèrent Lahm et Friedric