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Articles

Affichage des articles du janvier, 2010

Des trafiquants d'enfants arretés par la police haitienne

La Police National d'Haiti arrête 10 américains La PNH (Police Nationale d'Haïti) a arrêtée hier à la frontière de Malpasse dix américains, cinq hommes et cinq femmes membres de la paroisse Central Valley Baptist Church de la ville de Meridian dans l'Idaho, ils ont été pris en flagrant délit en train d'évacuer du pays 33 enfants dans le cadre d'un programme d'adoption illégal. Ce groupe d'américains "pensaient" détenir les papiers nécessaires pour faire sortir les enfants du pays, mais étaient en possession d'aucuns documents officiels. Ils sont actuellement en détention provisoire à la direction centrale de la police judiciaire de Port-au-Prince et devraient être présentés lundi à un juge. Ils ne seraient pas les seuls impliqués dans ce possible enlèvement d'enfants. Ils auraient été aidés par deux pasteurs, l'un en Haïti et l'autre à Atlanta. A bord du bus il y avait 33 enfants âgés de 2 mois à 12 ans, ils devaient être trans
La genèse du nouveau Port-au-Prince Depuis le 12 janvier 2010, Port-au-Prince a un autre visage, celui de la mort et de la désolation. Chacun a, au moins, un mort à pleurer. Des quartiers entiers ont été rayés du paysage, le centre-ville de la capitale est anéanti, les morts se comptent par dizaine de milliers. Et, pourtant, la vie continue, la vie doit continuer. Port-au-Prince doit renaître de ses cendres. Sur les places publiques, la population des sinistrés du séisme s'agglutine dans une dangereuse promiscuité. Les uns sur les autres, les uns à côté des autres, les survivants réapprennent à vivre. Résignée, elle n'a plus le temps de pleurer ses morts. Après plus de quinze jours, le temps des émotions est passé. C'est, aujourd'hui, la lutte pour la survie. Et cela est d'autant plus difficile que la grande majorité de ces sinistrés a perdu son travail en plus d'avoir perdu sa maison. L'essentiel est, maintenant, de faire bouillir la marmite et de trouv
La tragédie haïtienne et le parrainage international Par Castro Desroches Il fut un temps où l’expression « République bananière » était souvent utilisée, de manière péjorative, pour designer les pays arriérés, oligarchiques et instables de l’Amérique Latine. Avec sa production agricole archaïque et ses interminables bouleversements politiques, Haïti apparaissait, à côté du Honduras et du Guatemala, comme un prototype de République bananière. L’agonie du fascisme tropical de Papa Doc et l’avènement d’une fragile démocratie n’ont pas eu de retombées positives sur l’économie nationale. De globalisation en paupérisation, de tragédies en catastrophes, la production nationale est descendue à un niveau si bas, qu’un nouveau cliché s’est développé dans la presse internationale. Personne ne semble vouloir parler d’Haïti sans l’appeler au préalable : « pays le plus pauvre de l’Hémisphère occidental. » Le tremblement de terre du 12 janvier est venu assener le coup de grâce à Haïti en détrui
Déblayer, construire, et quoi encore ? Depuis le début de la semaine, les pelles mécaniques sont au travail, remplissant les camions du CNE (Centre National des Equipements), essayant, tant bien que mal de rendre les rues à la circulation automobile. Port-au-Prince, Léogane et de nombreuses locatités environnantes se réveillent d'un long cauchemar, un cauchemar qui ne dure que depuis quinze jours, ce qui, pourtant, paraît être une éternité à ceux qui ont vécu la tragédie du 12 janvier qui a laissé des centaines de milliers de victimes sur les trottoirs ou sous les gravats de la ville la plus importante d'Haïti. Si les morts sont bien morts et s'il est obligatoire d'accepter la disparition d'êtres chers pour continuer à avancer, les survivants se questionnent sur l'orientation à donner à leur vie, à leur ville, à leur pays. Un questionnement d'autant plus important que nombreux sont ceux qui se demandent pourquoi il y a tant de morts, tant de maisons détru

Haïti essaie de se projeter dans l'avenir, plus de 15 jours après le séisme

Haïti tentait de se projeter dans l'avenir, vendredi, les marchés foisonnant de vendeurs et les réparations s'accentuant, au jour de la première visite d'un chef d'Etat étranger, le président équatorien Rafael Correa, plus de deux semaines après le séisme. M. Correa, président temporaire de l'Unasur (Union des nations d'Amérique du sud), devait arriver vendredi à Port-au-Prince où il doit passer la nuit dans le camp de la Minustah, et offrir à son homologue haïtien René Préval une aide humanitaire indispensable à la reconstruction du pays caribéen en ruine, a-t-on appris vendredi auprès du gouvernement équatorien. La violente secousse du 12 janvier a fait plus de 170.000 morts et dévasté la capitale haïtienne, qui devra être reconstruite à 75%. Dans la rue, une activité foisonnante reprend toutefois à l'ombre des ruines: poteaux téléphoniques consolidés, magasins de meubles rouverts, embouteillages monstres. Des quantités chaque jour plus importantes

Entretien avec Raoul Peck

Plus de deux semaines après le séisme, Haïti est "à la merci de n'importe quel populiste sur le retour" si la colère de la rue "n'est pas rapidement canalisée", dit à l'AFP le cinéaste haïtien Raoul Peck, invité du festival Un état du monde... et du cinéma ouvert vendredi à Paris. QUESTION : - Vous revenez d'Haïti où vous teniez à vous rendre utile, qu'avez-vous constaté ? REPONSE : On ne peut vraiment imaginer ce que veut dire cette catastrophe, ni pour aucun pays ni pour celui-ci en particulier. C'est en marchant à pied parmi les décombres, les odeurs, les restes de ce qu'on a connu intimement et qui ne sera plus jamais comme avant, qu'on commence à comprendre un peu. Je me demande quelle catastrophe supplémentaire nous aurions eue si la population haitienne n'avait pas dès le premier jour pris les choses en main. Chacun a réagi au plus vite, travaillé à tirer les survivants puis les morts des décombres, à mettre en place un

Entretien avec Dany Laférrière

Il refuse de parler de destin, mais n'empêche. Le hasard a voulu que l'écrivain Dany Laferrière, qui s'est exilé d'Haïti il y a plus de 30 ans, se trouve dans son pays d'origine au moment du terrible tremblement de terre, le 12 janvier. Il y était pour participer au festival littéraire Étonnants Voyageurs. Un événement qui n'aura jamais eu lieu. Le hasard, aussi, a voulu qu'il soit attablé au restaurant de son hôtel lorsque la terre s'est mise à trembler. Cette terre haïtienne qui a nourri sa vie et son oeuvre, de son premier roman Comment faire l'amour avec un nègre sans se fatiguer en 1985 jusqu'au magnifique L'énigme du retour, qui a valu à Laferrière le prestigieux prix Médicis l'automne dernier. Le Soleil s'est entretenu avec celui qui, une semaine après son retour au Québec, parle avec une énergie inébranlable du peuple haïtien qui arrivera à se relever. De ce pays qui, dit-il, n'est plus un lieu, mais est devenu une préoc

Simple Billet du Poete Sito Cave: Ma place parmi les vivants.

SYTO CAVE  écrit depuis Haiti où il se trouvait durant le tremblement de terre   Ma place parmi les vivants. C'était ça, Thurgeau? Une plaisanterie! L'ancienne maison a vacillé, puis est tombée de toutes ses colonnes et de son grand balcon, comme quelqu'un ayant l'air de demander pardon au temps. C'est ce qui s'appelle un séisme, un vrai! Il a parcouru la ville et une bonne part du pays. Il a mangé plein de gens. Mangé! Littéralement! C'est-à-dire: Moulu! Avalé! Ceux qu'il a laissés dehors, les autres morts, sont alignés sur les trottoirs, certains à découvert, dautres enveloppés dans des draps ou du plastic blanc. Les églises aussi sont agenouillées: La Cathédrale, Saint-Anne, Saint-Louis-Roi-De-France, Saint Joseph. Quelques fidèles prient haut et fort. Une prière en colère, d'autres le font à voix basse, dans leur coeur. Le Christ, qu'on croyait en équilibre précaire, est resté perché sur son socle au fond de l'église du Sacré-coeur

Interview exclusive du Président préval à Radio Télé-Caraïbes

Interview exclusive du Président Préval à Radio Télé-Caraïbes : "Amaral doit parler" Par Jean Monard Metellus InfoHaiti.net (Port-au-Prince, HAITI) Sous-entendant qu’il n’a rien à craindre dans les éventuelles déclarations ou révélations que le chef de gang de Belekou pourrait faire en France, dans le cadre de son procès, René Préval a indiqué qu’il est content du fait que l’intéressé est extradé vers la France et non vers Port-au-Prince car, dit-il, personne ne croirait dans la sincérité d’un procès déroulé en Haïti puisqu’on s’imaginerait que le pouvoir ferait tout pour se couvrir. Dans cette interview de plus d’une heure accordée au journaliste Jean Venel Casséus de Radio-Télécaraïbes , René Préval a confié qu’il avait rencontré ce bandit de grand chemin en deux occasions pour essayer de le dissuader de poursuivre ses activités criminelles et le porter à remettre ses armes aux autorités établies. « Il s’y était toujours opposé et nous avons tenté des négociations à l’am

Le gouvernement lance ses efforts de construction

Le gouvernement lance des appels d’offres pour la reconstruction des ponts et des routes Le gouvernement haïtien lance des appels d’offre pour la construction ou la réparation de ponts et de routes. Des travaux de déblaiement et de nettoyage sont observés depuis cette semaine au centre-ville de Port-au-Prince. Deux semaines après le violent séisme du 12 janvier, le gouvernement haïtien lance des appels d’offre pour la construction ou la réparation d’une quinzaine de ponts et d’une dizaine de routes. Par ailleurs, des travaux de déblaiement et de nettoyage sont observés depuis cette semaine au centre-ville de Port-au-Prince, des tracteurs s’activent à enlever des gravats et des décombres de différentes artères de la capitale. Le ministère des Travaux publics a annoncé que ces travaux permettront à des membres de la population d’effectuer quelques jobs et de gagner un peu d’argent. 0000000000 Le 1er février, les écoles devraient rouvrir dans tous les départements d’Haïti que le séism
Le Gouvernement Haïtien est en train de commettre des erreurs irréparables Paul Gustave Magloire Le 12 janvier dernier, le tremblement de terre qui a dévasté notre pays, Haïti, d’après les estimations, aurait causé la mort d’environ 200,000 personnes, entrainé 250,000 blessés et créé 1,5 million de nouveaux sans logis, dans un pays où déjà 72% de la population vit dans une misère atroce. Ensuite, la majorité des édifices publics de la capitale sont détruits et les faubourgs environnants sont en ruine, ainsi que  la ville de Léogane, de Grand-Goâve, de Petit-Goâve et de Jacmel. Et d’après les géologues, la terre qui continue de trembler indique que nous courons encore le risque d’être frappé d’un autre séisme de grande envergure. Même sans un autre cataclysme, il va exiger beaucoup de ressources et prendre beaucoup de temps pour convenablement soigner les blessés, continuer à sortir les cadavres des décombres et entamer la reconstruction des villes en ruines, afin que le pays puisse

Qui commande Haiti ?

                                                                 Qui commande Haiti ? Par Jean Erich René Le tremblement de terre du Mardi 12 janvier 2010 vient d’exposer au grand jour tous les maux qui affectent la société haitienne. Arrivé à la Primature à une heure sombre de l’histoire nationale, Jean Max Bellerive s’arme d’audace et de courage pour défendre l’indéfendable. S’exposer sous les faisceaux de lumière des chaines de télévision du monde entier  pour tenter de peindre ce décor funèbre, sans emmêler les pinceaux, est  une expérience à la fois triste, honteuse et dégradante. L’incapacité du Gouvernement à évaluer l’ampleur des dégats, la priorité des interventions et le coût de la reconstruction fait claquer toutes les langues. De telles lacunes ne devraient pas nous surprendre sous la présidence d’un René Préval dont le laxisme est proverbial. Tout l’amuse, rien ne l’attache, pas même ses épouses. Il banalise tous les problèmes. Nager pour sortir c’est le sés

Bill Clinton: «Haïti a besoin de votre cash!»

L’ancien président américain Bill Clinton appelle les investisseurs à s’intéresser au pays qui était déjà le plus pauvre de l’hémisphère Nord avant le séisme du 12 janvier. «Je tiens à clarifier une chose: 70% du territoire d’Haïti et 60% de sa population n’ont pas été directement touchés par le tremblement de terre! Inutile d’attendre pour y investir!»  L’appel, lancé hier à Davos, provient de l’ancien président américain Bill Clinton. Déjà avant la catastrophe du 12 janvier qui a dévasté la capitale et coûté 150 000 vies au pays, le démocrate avait été nommé envoyé spécial des Nations Unies pour Haiti. Son rôle: contribuer à dynamiser l’économie d’Haïti – elle qui avait déjà perdu la moitié de son produit intérieur brut en raison de quatre ouragans successifs entre 2008 et 2009.   Les organisateurs du World Economic Forum n’ont pas perdu de temps: en quelques jours, ils sont parvenus à mettre sur pied plusieurs sessions spéciales consacrées à l’avenir de ce pays dévas